Ma chronique pour présenter Philomena Colatrella, invitée dans l’émission Entrepreneurs sur La Télé le 10 mars 2022.
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Quand Nasrat m’a dit que ma 2e chronique dans cette émission allait concerner les assurances maladie, je me suis dit: «Super!» *lève les yeux au ciel*
Je m’attendais à voir un cinquantenaire bedonnant dans un triste costume gris, comme d’usage. Mais par chance, je tombe sur vous.
Philomena Colatrella. Un nom italien comme le mien. Une femme dans un monde presque exclusivement masculin. Une forte personnalité, une femme leader multitasking qui a suivi un parcours tout sauf linéaire.
D’abord enseignante. Avant de vous découvrir une passion pour le droit. De faire des études. De devenir avocate. D’exercer ce métier pendant 16 ans avant de prendre la tête de la plus grande caisse maladie de Suisse.
Vous faites partie de ces rares femmes occupant des postes à haute responsabilité.
Parcours qui force l’admiration et source d’inspiration.
A l’évidence, vous savez ce que vous voulez et vous ne mâchez pas vos mots. Et ça tombe bien, parce qu’il faut qu’on ait une vraie discussion sur le système de santé.
Les caisses maladie, c’est un sujet de préoccupation pour les Suisses depuis des années et des années, avec l’augmentation des primes.
La vision des assurances, c’est que le malade coûte cher. Mais le malade sera toujours là et il coûtera toujours cher. Alors comment imaginer le financement de la santé demain? Est-ce qu’il ne faudrait pas prendre le problème à l’envers et encourager la médecine préventive et intégrative? Une médecine qui amène le patient à vivre en bonne santé?
Pendant la crise du Covid, on a vu que ce sont les classes modestes qui ont le plus été touchées. Est-ce que le système actuel les prend suffisamment en compte? Est-ce qu’il est adapté à ces personnes qui font des métiers pénibles et pour qui bien s’assurer représenterait un sacrifice financier considérable?
La situation actuelle a demandé aux entreprises de tous les secteurs de faire preuve d’agilité. D’innover. De se réinventer. Voire de se responsabiliser.
Est-ce qu’il n’est pas enfin temps que les caisses maladie s’y mettent aussi? Temps de rebattre les cartes? D’oser ouvrir une réflexion provocante, disruptive et sans préjugés sur le système de santé suisse?